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  • Photo du rédacteurRebecca Domergue

La pensée, de l’humain à l’artificiel

On se demande ce qu’il faut penser du déploiement de l’intelligence artificielle générative à l’aube de cette nouvelle ère numérique. Au début, j’y songeais comme à une fiction qu’on laisse entrer dans nos vies en allumant un écran. Tandis que des professions intellectuelles semblent menacées, l’IA pourra-t-elle supplanter la créativité humaine ?


des personnes dans la posture du penseur d'Auguste Rodin autour d'un ordinateur, appartement haussmannien


Introduction


La numérisation (l’informatique, hardware et software), la programmation (les codes et algorithmes), les données (data, métadonnées), les réseaux connectés (le web, internet), la puissance de traitement de calculs (les processeurs), et en premier lieu des humains (créateurs, codeurs, constructeurs, législateurs, industriels et financiers) ont permis l’émergence de l’IA.


De ce constat, plusieurs questions me viennent sur l’IA, en lien avec le coaching où les personnes doivent s’attribuer quelques valeurs (certes de façon artificielle) et s’y tenir pour atteindre leurs objectifs : perd-t-on en qualité (connexion à l’environnement et aux autres, humains, nature, culture, liberté, improvisation, choix, saveur, authenticité, rêverie, vie différenciée...) ce que l’on gagne en quantité, voire en quantifiable par l’IA (optimisation, normalisation, puissance, prédictibilité, productivité, puissance, pouvoir...) ? Comment cet outil va modifier mes pensées et mes comportements ? Enfin, la rumeur semble indiquer qu’il y a des raisons de s’inquiéter : comment me positionner par rapport à tout ça ? Qu’est-ce que je veux, moi ? Comme d’habitude, tout dépend de ce que l’on cherche et attend en termes de sens et de cohérence.



Un peu d’histoire du traitement de l’information


Tout d’abord, il me faut rappeler que le piratage de nos réseaux attentionnels par nos soucis serait le principal responsable de notre difficulté à affronter sereinement l’incertitude, quand on la suppose pleine de catastrophes. Mais on n’est pas là pour parler psychologie, ou alors plus largement de cognitivisme. Le cognitivisme désigne un courant de recherche scientifique endossant l'hypothèse que la pensée est un processus de traitement de l'information. Le cognitivisme est d'abord un paradigme scientifique constitué au moment de la révolution cognitiviste des années 1950 qui a vu s’unifier différents domaines scientifiques notamment la psychologie, la linguistique, l'intelligence artificielle, les neurosciences, l'anthropologie et la philosophie, en une super-discipline qui a pris le nom de sciences cognitives. Le rôle central de la cognition (humaine, mais aussi artificielle et animale) dans ce paradigme marquait son opposition à la tradition comportementaliste (ou béhavioriste) qui avait cours alors en psychologie. En TCC, on s’est aperçu que les pensées sont comme des comportements, soumises aux mêmes lois que les autres processus cognitifs.


Chez les humains, ce processus de traitement de l’information se fait à une certaine vitesse qu’on appelle, dans certains cas, l’intelligence, qui a un indicateur appelé QI mesurable par les tests Wechsler. On comprend dès lors que l’IA relève du mot intelligence dans son acception de traitement rapide avec un "QI élevé" ; le terme français recouvrant aussi la capacité de discernement, d’évaluation et d’abstraction, l’esprit critique, l’ouverture d’esprit, la sensibilité et l’empathie… comme nous avons pu le voir en partie dans ce blog (lien des articles ici et ). L’IA n’est donc pas tant intelligence que calculatrice rapide et donc puissante puisqu’elle peut traiter un grand nombre de données. Pour cela, elle a besoin de programmes et d’algorithmes qui lui dictent quoi faire.


À l’université, je me souviens avoir appris à coder en langages pascal, visual basic, mySQL… Je n’en garde que les souvenirs des after des cours de programmation (Select bouteille From placard Where nom = Rhum And alcool > 40°). Moi, j’étudiais les geeks, de façon presque anthropologique : à eux seuls ils me paraissaient plus mystérieux que n’importe quelle peuplade de Sibérie ou d’Amazonie. Plus à l’aise avec les ordinateurs que leurs semblables, ils créaient à leur image, si je puis dire. Les gafas ont embauché ces geeks. Quant aux données qu’ils exploitent, elles sont partout : par exemple, à cet instant en lisant cet article, vous en offrez à Google. C’est pourquoi je trouve pertinent de rappeler que ce sont nos données, nos émotions, nos goûts et nos opinions qui sont exploitées par ces algorithmes. L’IA n’éprouve pas de curiosité, de plaisir ou de jugement. A ce jour les algorithmes sont à l’aise dans toutes sortes de traitements d’informations, transcriptions, mariages stables (mathématiques), médecine, jeux, ami ou double virtuel, production d’articles, d’œuvres d’art et autres publications correspondant à peu près aux goûts de l’utilisateur en sachant ce qu’il a déjà vu ou produit jusqu’ici.



Splendeurs et misères des IA


La machine est remarquablement codée pour apprendre et se corriger via des algorithmes d’apprentissage automatique. Par exemple Alpha Go a battu le champion mondial d’un jeu réputé humain et seulement humain, par apprentissage supervisé (basé sur des données). Puis Alpha Zero a battu Alpha Go par apprentissage par renforcement (en jouant contre lui-même)1. Mais finalement ça intéresse qui, la capacité des ordinateurs à aligner des victoires, quand l’humain n’est plus là ? Ces victoires ont-elles encore de la valeur à nos yeux ? Pas vraiment, parce que ce sont nos choix et nos combats qui importent, dans le temps qui nous est imparti. Pour aller plus loin dans cette réflexion, on pourrait se demander ce que l’on cède de nous-mêmes lorsqu’on délègue nos choix à l’IA, sinon notre propre pensée ?


Une IA générative produit des contenus qui imitent l’humain par clonage, répétition et transformation. On aime s’y laisser prendre par effet Eliza2. Ci-dessous la réponse du chatbot (agent conversationnel) ChatGPT 3.5 à qui je demandais comment elle apprend.


– En tant qu'intelligence artificielle, je suis conçu pour être capable d'apprentissage dans une certaine mesure, en fonction des mécanismes de mise à jour et de rétroaction intégrés dans mon système. Cependant, il est important de noter que je ne possède pas de conscience, d'émotions ou de capacités d'apprentissage autonome comme celles des humains. Les technologies qui me permettent d'apprendre incluent différentes approches telles que l'apprentissage automatique (machine learning), les réseaux de neurones artificiels, le traitement du langage naturel (NLP), la vision par ordinateur, l'apprentissage profond (deep learning), et bien d'autres.


Suis-je satisfaite de la réponse quasi-instantanée de l’IA ? Oui et non. Instantanéité n’est pas spontanéité, or il est évident qu’ici on "récite" plus qu’on s’interroge, mais le résultat est bluffant. Ce qu’il faut comprendre, c’est que pour l’IA générative, les mots sont des codes (des paquets de "caractères" asémantiques et probabilistes nommés jetons ou tokens) et non des représentations du réel comme pour nous, les humains. L’impression d’avoir un véritable dialogue est certes une illusion, mais une illusion qui raconte quelque chose de nous. Ne sachant pas ce qu’elles disent, les IA ne peuvent pas avoir d’objectif inscrit dans la réalité. Elles ne vont nulle part, c’est plutôt nous qui allons plus loin grâce aux machines. Non seulement l’IA obéit à des ordres humains par sa programmation, mais elle a besoin d’une alimentation électrique importante pour des tâches spécifiques (quand un cerveau humain bon à tout faire a l’avantage de tenir dans une tête et consomme 20 watts3). On peut ajouter qu’elle comporte des risques quant à sa propre efficacité (erreurs factuelles, plagiat, remplacement, obsolescence, itérations des machines sur le net où l’on trouve de tout et son contraire).


Ce qui m’intéresse surtout, c’est qu’elle ne ressent pas d’émotions, n’a pas d’avis, pas de mortalité ou plutôt de besoin de laisser une trace de son existence, elle n’éprouve pas le besoin de s’exprimer, elle n’est pas un esprit humain qui saurait pourquoi elle embrasse un autre esprit humain ; bref elle n’a pas d’histoire à raconter. Or n’est-ce pas ce qui fait la richesse des œuvres humaines ? Alors en quoi menace-t-elle les professions intellectuelles ? La résistance des humains au partenariat avec des machines est-elle une forme de "racisme anthropocentrique" ou un refus de l’atrophie de leurs représentations du réel ?



L’IA créative peut-elle dépasser ses limites ?


J’aime à penser que ce qui relève des sciences humaines n’est pas substituable aux machines, à cause des singularités humaines (et notamment les hormones, l’humeur) non réductibles à des calculs approximatifs. ELIZA2 fut le premier chatbot (1966) à tenter de passer – sans succès – le test de Turing. Si elle a pu tromper quelques personnes en pastichant le thérapeute Carl Rogers (approche centrée sur la personne, méthode non directive), elle ne fait que donner l’illusion de comprendre le patient et tourne en rond dans des réponses évasives, inflexibles et d’une portée limitée. À ce jour, l’IA butte toujours sur les subtilités et ambiguïtés de la communication humaine par manque de contexte ; or ce contexte conditionne la nature des messages. ChatGPT est bien plus fluide et puissant mais n’a pas le même objet. Dans la peau d’une personne donnée par une commande (une requête précise du nom de prompt), il mobilise les données acquises sur un vaste corpus de textes comprenant des bibliothèques, des articles, des pages web. Cela peut nous être utile pour nous challenger et nous structurer, mais on peut aussi supposer que l’IA menace le travail humain dès lors que l’humain se comporte comme un automate.


Il est tentant de se dire que l’IA n’ayant pas d’imagination, elle ne fait que simuler la créativité. Une créativité d’IA par apprentissage automatique, en puisant dans les données existantes, produira toujours à peu près les mêmes choses en boucle. Mais voilà : il se trouve que le travail intellectuel et créatif humain n’est souvent qu’une vague répétition de ce qui a déjà été produit dans le passé ! Vous en connaissez beaucoup des génies ? Rien de neuf sous le soleil, comme disait l’autre. Nous sommes créatifs dans le cadre de nos références culturelles. Si je devais classer les créatifs en deux catégories, je dirais que les adaptateurs explorent, améliorent ou combinent les choses déjà existantes, tandis que les innovateurs brisent ou transforment les structures anciennes pour en réaliser de nouvelles. La créativité de l’IA tend à être de type adaptateur, avec une nécessité de contrôle des résultats.


Pour qu’elle innove, il lui faudrait sortir du cadre, ce qui reviendrait à casser (outrepasser et réécrire) son code pour changer les règles du jeu. En est-elle capable ? Elle peut être programmée et entraînée pour (par exemple être irrationnelle, jugée par antagonisme ou via un méta-algorithme qui perturberait ses systèmes), mais peut-elle "provoquer" son codeur même quand ce dernier ne l’a pas prévu ? Serait-ce possible sans un acte de volonté ? Car enfin osons le mot : une IA ne comprend pas ce qu’elle produit car elle n’a pas conscience de ce qu’elle produit.



Le problème de la conscience


Je vous vois venir. Avant d’être conscient et intelligent, encore faudrait-il être vivant et dans un corps, tant qu’à faire. C’est oublier que les concepts de vie, intelligence ou conscience, bien que nous sachions intimement de quoi il s’agit, n’ont pas de définition scientifique arrêtée, ce qui en font des questions philosophiques4. Néanmoins prêter une conscience humaine (en tant que sentiment d’exister) à une machine est un anthropomorphisme. Pour qu’une IA ait une véritable intelligence, il faudrait que ses traitements génèrent des pensées, et qu’elle raisonne à l’aide d’une conscience et d’une volonté propres. La conscience étant subjective, il n’est pas possible de déduire si une IA est consciente ou non sans s’appuyer sur une théorie de la conscience. Dans la théorie5 la plus répandue du paradigme physicaliste (où nous sommes une collection de particules), la conscience pourrait être une émergence de la matière. On la considère comme un reflet de l’attention elle-même, qui néglige les détails (les processus physiques responsables de cette attention). Chez l’humain, on pense que les expériences conscientes sont, à partir de stimuli donnés, des propagations d’activité de nombreux neurones répandues en "cascades" dans le cerveau, suivies de boucles de rétroactions sans cesse réactualisées. Comme nous ne percevons pas ce processus, la conscience semble "flotter". Elle ne demeure qu’une représentation simplifiée et personnelle de la réalité.


Avec ces définitions, on imagine que pour être consciente, une IA n’aura qu’à synchroniser ses unités de traitements et se générer un feed-back informationnel continu de ce qu’elle percevra de ses capteurs et garder ces informations en mémoire : pourquoi pas ? C’est déjà un peu de cette façon que l’IA apprend automatiquement de ses interactions dans des robots souris. Mais à quoi ressemblerait une conscience de machine, que serait le reflet de la machine d’elle-même ? Pour que ça ressemble à une conscience humaine, il faudrait craquer ce code neuronal (qui a mis des millions d’années à évoluer) qui nous permet à nous, humains, d’encoder la réalité (si elle existe ;)) et de faire des expériences sensorielles particulières, puis avoir un retour d’information sur ce que l’on vit. Déjà, on en est loin.


L’envie de partager ses expériences à travers un récit nous permettrait de découvrir à quoi ressemble une créativité de machine. Quand on verra apparaître une œuvre d’art ex nihilo d’une IA, peut-être sera-ce le signe qu’elle a pris conscience d’elle-même! Ressentir et partager une pensée à travers une production, n’est-ce pas là un processus artistique ? Quand bien même ne serait-ce qu’une caricature de conscience humaine, elle pourrait sans doute surpasser celle d’humains dont on se demande s’ils en ont une, tant ils parlent comme des robots avec une novlangue managériale formatée (coucou les politiciens). D’ailleurs certains managers6 et employés s’appuient déjà sur l’IA dans leur travail7 et qui sait comment les données sont utilisées dans les conclusions des algorithmes. Mais ne nous égarons pas.


Et si ce paradigme n’était pas le bon ? Si la matière était déjà une forme de conscience8, comme le suggère la théorie "panpsychique" de l’information intégrée ? En attendant l’avancée de nos connaissances en ces domaines, le scénario selon lequel une conscience de machine n’aurait pas que pour objet de s’observer elle-même mais sa reconnaissance en tant que telle et l’expansion pour survivre continue de faire la joie des scénaristes… Là encore, ça raconte plutôt quelque chose de nous que des machines, non ?



La place de l’IA créative dans ma vie


Pour ma part, alors que je travaillais dans une salle de spectacle, j’ai découvert en 2016 qu’un algorithme du nom d’AIVA (écouter Genesis) avait été la première machine (à être traitée comme un) compositeur informatique de musique classique inscrit à la SACEM. Ses concepteurs ont pour ambition de laisser leur trace dans l’histoire de l’art, alors que le monde de la culture accuse un déficit de diffusion de ses créations, sans parler du problème du droit d’auteur. La SACEM révèle aujourd’hui dans une étude9 que 35% des créateurs ont utilisé l’IA, dont la majorité estime que les risques liés à son utilisation dépassent les opportunités. J’espère que la musique, bien qu’algorithmique par nature, conservera son rôle social ; je doute qu’une IA rassemble un jour des foules en concert live mais ça n’est pas impossible, puisqu’il existe déjà des labels de stars numériques10 et des concerts virtuels11. En matière d’art, l’IA devrait nous enjoindre à penser plus (le beau, le vrai et le hors norme) plutôt que penser à notre place.


L’an dernier j’ai assisté au premier webinaire du Prodiss (syndicat employeur du spectacle vivant) sur les systèmes d’IA. On y apprenait à prompter (identité, contexte, action, tonalité, format) sur ChatGPT, fabriquer des images sur Dall-E, de la musique sur MusicLM text-to-music, ou encore à collecter des données sur un festival (billetterie, flux de circulation des personnes, gestion des risques, réglementations…)


Voici un exemple de prompt ChatGPT que j’aurais utilisé si je lui avais demandé de rédiger cet article de blog, et la réponse en note12.


Tu es un rédacteur de contenu et tu vas écrire un article de blog sur [sujet de ton choix]. 

1. Introduction captivante : commence par une introduction qui attire l'intérêt.

2. Contenu recherché : fournis des informations précises et sourcées. 

3. Structure : utilise une structure claire avec des sous-titres pertinents.

4. Conclusion : termine par une conclusion forte et un appel à l'action.


Sur l’IA de Bing on peut régler les paramètres, c’est-à-dire un degré d’aléa qui imite le hasard (ou libre arbitre), afin de trouver le juste milieu entre le prédictible et l’aléatoire. Ainsi, quand je lui ai demandé de me dire quelque chose de drôle sur le sujet, voici ce qu’elle a répondu : "L'intelligence artificielle, cette muse numérique qui, à défaut de boire du café, carbure aux algorithmes pour nous pondre des idées à la chaîne. Imaginez un robot en train de peindre une Mona Lisa 2.0 ou de composer une symphonie avec des bips et des clics. Dans votre article, vous pourriez explorer comment l'IA, qui n'a jamais eu d'enfance, parvient quand même à jouer avec les concepts comme un enfant avec ses Lego. C'est un peu comme si Einstein et Picasso avaient eu un bébé électronique, non ?"


Etonnant, non ?



Conclusion


Nous avons entrevu quels pouvaient être certains bénéfices et risques de l’IA. Il vous revient de vous poser la question des tâches intellectuelles automatisables ou pas dans votre vie. En coaching, la question sera toujours de penser vos objectifs et vos actions : allez-vous utiliser l’IA ? Que voulez-vous vraiment ? Pour et par qui, dans quel but, à quelle fréquence, comment y parvenir, quel sens lui donner, quel nouvel équilibre ? Quels sont vos besoins et limites avec la technique ? Ça nourrit quelles valeurs, ça déclenche quelles croyances ? Quelles sont vos qualités inimitables ? L’IA, c’est comme l’intelligence et la créativité : ce qu’on en fait. Va-t-elle plutôt vous aider à aller plus loin dans vos découvertes et créations, à modifier le statut quo, à changer les règles du jeu, à inventer un monde meilleur ? En matière de résolution de problème, pourra-t-elle ralentir, dans les cinquante années à venir et au niveau mondial, ce qui mène l’humain à sa perte, à savoir les catastrophes écologiques et les inégalités sociales ? Vu qui l’utilise et ce qu’elle consomme, pour l’instant elle fait clairement partie du problème13.


Une chose est sûre, certaines phrases indiquent que les personnes ne sont pas assez préparées : "je suis perdu.e, je n’arrive plus à suivre". Le monde est toujours en train de se transformer, tant et si bien que nos repères (valeurs communes) ne cessent de bouger. L’impact du numérique et de l’intelligence artificielle sur le monde du travail est certain : nous sommes sursollicités dans un environnement hyperconnecté où de nouvelles crises apparaissent. Il va falloir réapprendre et se mettre à jour. On le voit avec internet : on peut avoir toutes les informations disponibles en surabondance sur un sujet dans le creux de la main, on se retrouve avec trop de choix qui amènent la frustration de l’indécision et de la délégation insatisfaisante. On peine à distinguer le vrai du faux, l’information de la publicité, et en prime on se retrouve atteint de fatigue informationnelle. Il devient essentiel de développer de nouvelles ressources dont la faculté de filtrer et trier, discerner, prendre du recul, vérifier… ou de se doter d’un assistant. Il est donc nécessaire de continuer à explorer les zones d’inquiétude, d’interculturalités, d’apprentissage permanent, de s’attendre à changer de poste encore plus souvent dans notre vie professionnelle, bref, de développer notre souplesse cognitive. Alors à vos neurones !


Vous aurez compris que cet article n’a pas été rédigé avec ChatGPT. En revanche l’illustration a été générée par Muse AI de Midjourney (sur la base du prompt : des personnes dans la posture du penseur d'Auguste Rodin autour d'un ordinateur, appartement haussmannien)


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Sources et ressources

Marcus Du Sautoy (2022), Le code de la créativité, Champs sciences (Flammarion 2022)


1 L’analogie avec l’apprentissage humain est omniprésente : par réseaux neuronaux pour améliorer ses performances, par supervision qui analyse et par renforcement qui valorise la personne dans le cadre d’une dimension tactique

2 Chatbot ELIZA : ELIZA Parler (masswerk.at)

Effet Eliza : même si je sais que c’est une machine qui parle en imitant mon naturel humain, son impact psychologique et émotionnel sur moi est réel : il créé une relation (sans langage toxique) qui me fait apprendre, évoluer et prendre une distance sur moi-même. Il n’est pas rare que l’on ne soit pas intellectuellement et émotionnellement raccord ;)

5 La théorie de l’espace de travail neuronal global. "La conscience, révélée par l’hypnose ?" Cerveau&Psycho N°144, mai-juin 2022, article disponible sur https://medias.cerveauetpsycho.fr/api/v1/files/626949acb2c66f18753fb749?alt=file

11 ARTE pionnière sur le métavers avec le tout premier concert en Europe sur "Horizon Worlds" : https://arte-magazine.arte.tv/press-kit/2214

12 Article alternatif au mien :

Titre : L'Art de la Créativité : Exploration de l'Intelligence Humaine et Artificielle

Introduction : Dans le grand théâtre de la créativité, deux acteurs majeurs se dressent sur scène : l'intelligence humaine et l'intelligence artificielle. Alors que les deux sont capables de produire des œuvres étonnantes et innovantes, leurs méthodes et leur essence diffèrent profondément. Dans cet article, nous plongeons dans les eaux tumultueuses de la créativité pour explorer les nuances entre ces deux formes d'intelligence, leurs similitudes étonnantes et leurs différences intrinsèques.

Créativité Humaine : Un Tour de Force de l'Esprit : La créativité humaine est un phénomène complexe et fascinant qui résulte de l'interaction de divers processus cognitifs et émotionnels. Des études ont montré que la créativité humaine est souvent le produit d'une combinaison unique d'expérience, d'apprentissage, de pensée divergente et de résolution de problèmes. Les humains sont capables de puiser dans leurs émotions, leurs expériences personnelles et leur imagination pour créer des œuvres d'art, de la musique, de la littérature et des innovations technologiques qui captivent et inspirent.

Créativité Artificielle : La Puissance du Code et des Algorithmes : D'un autre côté, l'intelligence artificielle (IA) repose sur des algorithmes sophistiqués et des modèles d'apprentissage automatique pour générer des créations. Des réseaux neuronaux profonds aux algorithmes évolutifs, l'IA peut être formée pour produire de la musique, des images, des textes et même des œuvres d'art visuelles avec une précision surprenante. Cependant, contrairement à l'humain, l'IA manque souvent de l'émotion et de la profondeur contextuelle inhérentes à la condition humaine.

La Convergence de l'Humain et de l'Artificiel : Alors que certains voient l'IA comme une menace pour la créativité humaine, d'autres la considèrent comme un outil puissant pour amplifier et étendre nos capacités créatives. En réalité, la véritable magie réside dans la fusion harmonieuse de l'intelligence humaine et artificielle. Des projets de collaboration entre humains et IA émergent dans divers domaines, de la musique à la conception architecturale, ouvrant de nouvelles perspectives et repoussant les limites de ce qui est possible.

Conclusion : En fin de compte, la créativité ne connaît pas de frontières strictes entre l'humain et l'artificiel. Les deux formes d'intelligence apportent leurs propres avantages et défis uniques, mais c'est dans leur synergie que réside le véritable potentiel pour des avancées créatives révolutionnaires. En embrassant l'intelligence artificielle comme un partenaire créatif plutôt qu'un adversaire, nous ouvrons la voie à un avenir où les horizons de la créativité sont infinis.

Appel à l'Action : Que vous soyez artiste, chercheur ou simplement curieux, explorez les possibilités offertes par l'intelligence artificielle dans votre propre pratique créative. Expérimentez avec des outils d'IA, participez à des projets de collaboration et soyez ouvert aux nouvelles idées et aux nouvelles façons de créer. L'avenir de la créativité est entre vos mains, humaines et artificielles.

13 L’IA vue par Aurélien Barreau (premier tiers de la vidéo) https://youtu.be/g3Z_LsXD7DU?feature=shared

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